Pour la location de notre appartement en août dernier, l’agente immobilière nous a demandé de lui fournir un certain nombre de renseignements administratifs ainsi que des documents, entre autres pour prouver notre identité. Les choses étaient paradoxalement plus faciles pour Apfelstrudel avec sa carte de résident - même si l'adresse indiquée était erronée. Quant à moi, mon passeport n’était pas suffisant, je n’avais évidemment pas de carte de résidente à fournir, et je ne disposais d’aucun papier proposé dans la liste de l’agente. La seule solution qui restait à notre disposition était de demander à la mairie un justificatif d’enregistrement.

En bon chef de famille, Apfelstrudel s’y est collé, se rendant héroïquement seul à la mairie. Nous avions listé et préparé tout ce dont il pourrait avoir besoin, mais arrivé à la mairie, s'est dressé un premier obstacle : pour demander un document administratif au Japon, il faut tout d’abord… remplir un autre document administratif. Après quelques échanges de messages et de photos pour tenter de décoder les moindres recoins du formulaire, Apfelstrudel m’annonce que sa demande est déposée et qu’il attend le document.

Dix minutes plus tard, je reçois un message d’Apfelstrudel m’annonçant que tout est bon pour l'édition du document... mais qu’il n’a pas d’argent sur lui.
Mais oui bien sûr ! J’aurais dû y penser : en lui tendant ma réserve de documents d’état-civil japonais quelques dizaines de minutes auparavant, je l’avais mis en garde quant au fait qu’il ne devait céder les originaux de ces papiers qu’en cas de nécessité absolue, puisque leur obtention avait été ardue… et payante ! Vous comprenez mieux mon désespoir lors de l'épisode 3. Et bien évidemment, lorsque l’on vous demande de produire l’un des documents, les photocopies ne sont jamais acceptées, cela serait trop simple sinon.

En préparant la monnaie pour Apfelstrudel - qui était en train de tenter une ultime proposition de payer avec sa carte suica (modification : sa carte icoca - j'ai des restes d'habitudes tokyoïtes - merci NN d'avoir remarqué l'erreur !), sans succès - je me suis rappelé que j’avais beau me languir des délais de l’administration française, au moins, la délivrance des documents d’état-civil français était totalement gratuite, que l’on se rende en mairie, ou qu'on en fasse la demande en ligne. Encore mieux : au-delà de la délivrance, l'expédition est gratuite... même jusqu'au Japon !
Pour une autre maison qui rend fou en France (ou maison de fous ?) qu’est mon employeur, j’avais dû demander en urgence en plein milieu de l’été un extrait d’acte de naissance, et j’avais eu le luxe de le trouver dans ma boîte aux lettres à Osaka en une dizaine de jours, le tout gratuitement. Je n'aurais jamais pensé bénir autant la mairie de Paris !