Les HHeim étaient à peine partis d'Osaka qu'un autre célèbre binôme alsacien a atterri sur le sol japonais : vous l'avez deviné, six mois après leur dernier séjour, Ojiisan et Obaasan étaient de retour. Comme pour les HHeim, ça n'est pas la convalescence d'Apfelstrudel qui les a dissuadés de venir nous rendre visite, et ils se sont montrés autant flexibles que nos visiteurs précédents.
La petite belette, qui avait croisé mes grands-parents entre son retour du Japon et leur départ, m'avait prévenue : la seule inquiétude de mon grand-père était de savoir si Apfelstrudel pouvait manger normalement, et s'il pouvait se déplacer jusqu'au restaurant. Pour le reste, rien ne les effrayait, pas même l'idée d'embarquer dans le shinkansen depuis Tokyo pour un week-end express dans le Kansai. Connaissant le duo de malfaiteurs, j'imaginais qu'ils arriveraient chargés à Shin-Osaka, alors je suis allée les chercher un samedi midi à la gare. Je ne me suis pas trompée ! Ma grand-mère, plus pragmatique que mon grand-père, a en outre décidé que pour notre premier repas ensemble, il était plus sage d'acheter un ekiben (bento en vente dans les gares) et de le manger chez nous, et lui a rappelé que la priorité de leur voyage cette fois-ci n'était pas de manger dans les restaurants, mais de s'assurer du bon rétablissement d'Apfelstrudel. Après une petite halte au stand d'ekiben, nous voilà en route pour la maison, les bras bien chargés.

Apfelstrudel nous attendait à la maison et avait, en parfait hôte japonais, sorti deux paires de pantoufles pour nos invités du week-end. Avant de passer à table, nous avons eu une distribution de cadeaux : des commissions de ma famille, des livraisons de cadeaux de Noël, et, comme d'habitude, de bonnes victuailles alsaciennes (au cas où nous ne mangerions pas assez au Japon !). Cette fois-ci, nous avons été gâtés avec de la moutarde, du raifort, et le traditionnel agneau pascal de la Maison Naegel, que nous avons dégusté en guise de dessert. En plus de tout cela, Obaasan avait pour Apfelstrudel un énorme sac préparé par sa soeur (la soeur de ma grand-mère, pas la soeur d'Apfelstrudel !). Il s'agissait de petits poissons, pour l'aider dans son rétablissement avec des apports en calcium.

Nous avons ensuite dégusté les bento, appréciés de tous (y compris de mon grand-père, même s'il prétend l'inverse), et parlé du programme du week-end. Nous n'avons pas tardé à deviner les deux idées que mon grand-père avait en tête en venant dans le Kansai : demander un conseil technique à Apfelstrudel pour sa tablette, et fixer un restaurant pour le samedi soir. Quand Ojiisan a un objectif en tête, impossible pour lui de l'oublier !

Avant de nous retrouver pour dîner, le programme de l'après-midi était assez identique pour Apfelstrudel et Ojiisan : faire la sieste. Alors nous avons laissé Ojiisan et Obaasan partir au bout de la rue pour s'installer au toyoko-inn.
Le soir, nous les y avons rejoints et nous sommes rendus à Shin-Osaka pour dîner. Nous avons choisi la chaîne 551 Horai, qui, si vous êtes déjà venus au Japon, doit vous sembler familière puisque très présente dans les gares. Sur le chemin retour, nous avons fait une halte dans le hall de l'hôtel pour qu'Apfelstrudel regarde le problème lié à la tablette de mon grand-père.

Le lendemain matin (dimanche), pas de répit pour Ojiisan ! Il était attendu à Kyoto pour une semaine de travail. J'ai donc rejoint mes grands-parents à l'hôtel et les ai accompagnés à la gare. Mais avant de monter dans le train, mes grands-parents voulaient faire du shopping : mon grand-père avait oublié de prendre une écharpe dans ses affaires, et vu les températures encore fraîches à l'époque, mieux valait se couvrir encore un peu. C'est ainsi que nous avons atterri chez Uniqlo à Shin-Osaka, mais nous en sommes repartis bredouilles. Finalement, ma grand-mère a sorti un furoshiki (tissu qui sert d'ordinaire à réaliser des emballages ou des sacs) et l'a prêté à mon grand-père pour sa semaine de travail.
Une fois Ojiisan dans le train pour Kyoto, nous avons appelé Apfelstrudel pour lui donner rendez-vous directement au restaurant. Cette fois-ci, c'était notre fameux sobaya (celui où nous avons emmené les Ch'tis puis les HHeim) que nous avons choisi. En fin de repas, nous nous sommes encore mis en route pour Shin-Osaka, pour accompagner Obaasan qui repartait à Tokyo.

Ce fut un séjour express, mais bien rempli comme à chaque fois. Vivement la visite #3 ter !